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Chers lecteurs.

Attaque japonaise.

En mars 1942, la bataille sur le front de l'Est dans sa partie centrale, s'achève, mais l'armée russe n'est pas parvenue à vaincre totalement l'armée allemande, à Java les Japonais entre à Batavia, la capitale de l'île, pendant ce temps l'Angleterre résiste toujours tandis qu'en France occupée, les Français se débrouillent comme ils peuvent pour survivre. Contrainte de vivre avec l'occupant qui n'hésite pas à se servir dans tous les domaines, les Français oppressés, sont soumis à de terribles réglements, font connaissance avec un rationnement de plus en plus endémique, subissent les privations, toutes sortes de traffics, souvent le pillage.

La France coupée en deux parties

Limeray est au sud de Montoire.

La ligne de démarcation n'est qu'à quelques kiliomètres de Limeray, il suffit de traverser la Loire à Amboise pour se rapprocher de la Ligne.

Jeanne Lejeau qui est toujours à Limeray, subit le même sort que tous ses concitoyens, de son côté, son père va parfois dans les bois au-dessus de Limeray vers le château d'Avisé, le château du Plessis ou dans les vignes poser quelques pièges afin d'attraper du petit gibier. La guerre serait longue et il fallait se débrouiller, expliquait le père Lejeau à sa fille. Il n'y avait plus un seul lapin à la maison, ils avaient été mangés et réquisitionnés par l'occupant. Quelques poules survivaient encore dans la petite courette, elles n'étaient pas grasses mais elles donnaient de temps en temps des oeufs qui amélioraient l'ordinaire des repas. Quelquefois des Allemands passaient à Limeray, généralement ils achetaient du vin, s'attardaient guère dans le petit bourg tourangeau qui ne prêtait aucun danger particulier. Jeanne attendait des nouvelles de son cousin Pierrot qui dans un courrier, lui avait écrit qu'il viendrait bientôt en Touraine voir sa grand-mère, qu'il profiterait de cette occasion pour rencontrer sa gentille cousine.

L'onle fauvin, le papa du cousin Pierrot.

Un coquelicot au mois de mai© Pascal Jubin mars 2012©

Chers lecteurs.

En attendant mon prochain article à paraître courant février, découvrez des clichés inédits de Maurice Jubin qui deviendra en 1945 le filleul de Jeanne Lejeau puis, quelques mois plus tard son mari.

Maurice avec ses parents et sa soeur Arlette.

Maurice vêtu de son uniforme [1945]

Le 30 janvier 1942, après la stabilisation du front, dans le froid, l'armée allemande est défaite devant Moscou. Ce terrible revers de la plus puissante armée du moment, met un terme au "Blitzkrieg", la guerre éclair est terminée. Pendant ce temps à Berlin, dans un palais des sports plein, Hitler déclare: "Le résultat de cette guerre sera l'anéantissement des juifs." Ce même jour, commence au camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau la construction des premières chambres à gaz.

Affiche prémonitoire...

Russie immortelle...

Remerciements à mon cousin Marc Torchon pour son apport photographique.

Un coquelicot au mois de mai© Pascal Jubin janvier 2012©

  Chers lecteurs,

Déambulation.

Découvrez un petit résumé de ma journée au Marché du livre à Loches, organisé ce dimanche 17 décembre 2011, par Signature-Touraine. Dans la grande salle du moulin des Cordeliers nous étions une bonne soixantaine d'auteurs et éditeurs à proposer nos ouvrages. Devant un public parfois averti, auteurs et éditeurs partageaient la même passion du livre.

Découverte des auteurs, des éditeurs. 

Durant ce marché du livre, manifestation très animée, à mes côtés, était installé monsieur Richard de Montbrahan, auteur de l'ouvrage, 1759, la chute de l'Amérique française. Après avoir fait connaissance, nous avons échangé diverses remarques sur nos livres respectifs. Tandis que le public continuait à marcher dans les allées, à regarder, à feuilleter les livres, nous nous sommes échangés nos coordonnées.

Découvrez en quelques lignes l'ouvrage de Richard de Montbrahan.

...Bien qu'on ait souvent tendance à l'oublier, lAmérique du Nord n'a pas toujours été anglo-saxonne. D'ailleurs elle fut, avec l'Inde, le coeur du premier Enpire coloniale français.

Le livre de Richard de Montbrahan fait revivre l'histoire, parfois méconnue, des dernières heures de l'Empire français d'Amérique. Grâce à une écriture concise, 11 chapitres content, ...à travers l'implantation française en Amérique, la prise du fort William Henry, le siège de Québec, les plaines d'Abraham et sa bataille décisive, la fin de la Nouvelle France..., l'enjeu important d'un conflit entre les deux grandes nations du 18ème siècle, la France et l'Angleterre, qui n'est autre, que la domination en Amérique du Nord et la suprématie dans le monde.

Richard de Montbrahan

1759, la chute de l'Amérique française.

TheBookEdition.com

ISBN: 978-2-7466-3823-5 ~18€

Pendant le salon...madame de Montbrahan.

Les éditeurs.

Franckie-les-grosses-moustaches,ami, fidèle lecteur.

Pascal Jubin-Un coquelicot au mois de mai© 18 décembre 2011©

Chers amis.

Le 7 décembre 1941, à l'aube, l'armée japonaise attaque Pearl Harbor. Quelques semaines avant, lorsque les tensions entre les Etats Unis et le Japon atteignent leur paroxisme, les américains décrètent un embargot pétrolier, aussitôt au bord de l'asphyxie, estimant ne pas avoir d'autres possibilités d'approvisionnement, le Japon s'empare des champs pétrolifères de Java. La guerre semble inévitable. Pour les Japonais, faire sauter le verrou de Pearl Harbor permettrait d'envahir plus facilement les possessions occidentales du Sud-Est asiatique. Suite à leur raid sur le port américain, les Japonais vont attaquer, la Malaisie, Guam, Wake, sans oublier Hong Kong, les Philippines ainsi que l'île de Bornéo.

Pearl Harbord 

Très tôt le 7 décembre 1941, les 6 porte-avions japonais manoeuvrent et préparent le décollage de la première vague. A 6 heures, le premier avion décolle de l'Akagi, suivi de de 182 autres aux ordres de Fichida Mitsuo, en tout, 43 chasseurs, 51 bombardiers en piqué, 89 bombardiers-torpilleurs, mais dans la base américaine, le Lexington ainsi que l'Enterprise sont absents, ceux-ci étant partis livrer des avions à Midway et Wake.

Avion japonais

L'attaque japonaise commence à l'est d'Oahu, l'hydrobase de Kaneohe subit la première attaque, en quelques minutes les chasseurs détruisent, endommagent tous les hydravions puis les bonbardiers en piqué attaquent la piste de Wheeler Field, les hangars, toutes les installations ainsi que les avions rangés au sol cependant que le reste de la première vague fonce vers la rade de Pearl Harbor. A 7h 53, Fuchida envoie le fameux "Tora,Tora,Tora" à Akagi, l'attaque surprise est une réussite.

Avion japonais

Les 40 bombardiers attaquent les cuirassés et croiseurs amarrés à Fort Island tandis que d'autres avions prennent pour cible, les bâtiments mouillés au nord de l'île. La surprises est totale. Les équipages qui étaient occupés à préparer leur journées, sont appelés en catastrophe aux postes de DCA. Dans le même temps, le capitaine Fuchida arrive par le sud-ouest avec ses 49 appareils et fonce au-dessus de "l'allée des cuirassés". La vague effectue un premier passage puis un deuxième, endommageant le Tennessee, le West Virginia, faisant sauter l'Arizona, explosion qui provoquera la mort de 1 177 hommes sur les 1 731 de l'équipage. Hickam Field subit une attaque à son tour, 19 machines américaines sont détruites au sol puis, les "Zero" filent vers Ewa où ils détruisent 32 appareils. A cet instant, la chasse américaine fait son apparition, parvient à abattre deux appareils japonais. Entre temps, des bombardiers en piqué, partis du porte-avions Enterprise étaient interceptés par des "Zero"et des "Val", 6 américains tombent contre seulement 2 nippons.

L'aviation embarquée japonaise, maîtresse de la situation, sème la destruction dans toute la base de Pearl Harbor. Au moment où la première vague japonaise regagne ses bases, la seconde vague, forte de 167 avions, arrive au-dessus de Pearl Harbor. La mission est d'asséner le coup grâce à la flotte du Pacifique [Pacific Fleet] aussi bien par les airs qu'avec les submersibles de poche. La base est attaquée de toute part empêchant de faire décoller un grand nombre de bombardiers Douglas B-18 et A-20 pendant que les hangars et quelques réservoirs à mazout sont en flammes. Dans les airs les combats sont âpres, 3 japonais, 1 américains tombent, puis dans un autre combat 1 bombardier nippon est abattu pendant qu'un américain se pose en catastrophe.

Moins de deux heures après le début de l'attaque, à 9h 45, tout est fini. Fuchida est le dernier avion nippon à quitter les lieux, à prendre des clichés du port. Ne sachant pas où se trouvent l'Enterprise et le Lexington, l'amiral nippon redoutant une contre-attaque américaine, ordonne à son escadre de faire demi-tour vers le Japon. Les Japonais déplorent pour l'opération "Z", la perte de 29 appareils, 55 aviateurs tués, 9 sous-mariniers ainsi qu'un prisonnier.

Pour les américains le bilan est terrible.La flotte du Pacifique est hors de combat. 4 cuirassés sont coulés, Arizona, West Virginia, California et l'Oklaoma, pendant que 4 autres cuirassés sont endommagés, le Nevada très gravement, plus légèrement, les Pennsylvania, Tennesse et Maryland, 3 croiseurs légers sont endommagés, Helena, Raleigh et Honolulu alors que 3 destroyers ont été coulés, Shaw, Cassin et Downes, l'Oglala [mouilleur de mines], l'Utha [navire cible], le Sotoyomo [remorqueur], le Vestal [navire atelier] le Curtiss [transport d'hydravions] sont sérieusement endommagés. Dans le port, d'autres bateaux ont subi des dégâts moindres, le transport d'hydravions Tangier, le bateau atelier Rigel, les destroyers Hull, Cummings, Aylwin, Helm, Henley, Bagley tout comme le croiseur lourd, New Orleans ainsi que le Pyro, transport de munitions.

La flotte aérienne déplore 188 avions détruits au sol ou en combat aérien plus 155 appareils endommagés. 2 403 morts déclarés, 1 178 blessés, 65 civils ont trouvé la mort. En autre, trois victimes supplémentaires sont à déplorées lors de cette attaque, en effet, à bord de leur avion de tourisme, ils ont eu la malchance de croiser la vague des "Zero" qui fonçaient sur Honolulu. Le lendemain de l'attaque, le président Roosevelt prononcera un discours mémorable.  La puissance américaine va se mettre en marche. La guerre vient de débuter dans le Pacifique.

Jeanne avec ses parents et un ami.

Durant le mois de décembre 1941, Jeanne Lejeau est à Limeray. Elle attend des nouvelles de son cousin Pierrot qui habite maintenant à Périgueux. Elle aimerait bien que celui-ci vienne, comme avant la guerre, passer quelques jours à Limeray, après qu'il ait rendu visite à sa grand-mère à Noizay.

A suivre...

Pascal Jubin-Un coquelicot au mois de mai© décembre 2011©

Chers lecteurs.

Afin que mon blog soit à jour, découvrez à travers cette petite chronique, les événements d'une journée durant la seconde guerre mondiale.

Aujourd'hui, la journée du 15 novembre 1941.

Jeanne Lejeau en 1941.

Les SS créent un camp de travail près de Malkinia, un village situé à environ 80 kilomètres de Varsovie, à proximité de Tréblinka, dans la région nord dépendant du Gouvernement Général ainsi que de la création du ghetto de Lvov [Lemberg] en Galicie, toujours dans le Gouvernement Général. Ce ghetto est le troisième en importance. Pendant ce temps l'armée allemande relance son attaque en direction de Moscou mais les températures extrêmes [-20°], entravent la progression des forces du général Guderian, déjà handicapé par le plan d'opération trop ambitieux voulu par Hitler. De fait, son mouvement d'attaque en tenaille au nord et au sud de la capitale russe n'aboutira pas.

Auparavant, dans une note du 19 octobre 1941, von Bock proclame qu'il a remporté une victoire importante en Russie. Il affirme avoir détruit 8 armées russes comprenant 73 divisions d'infanterie et de cavalerie, 13 divisions et brigades blindées et beaucoup d'artillerie. Ce total représente 673 098 prisonniers, 1 277 chars, 4 378 bouches à feu, ainsi que 1 009 canons antichars et antiaériens avec 87 avions et beaucoup d'équipement militaire. Même s'il a perdu près de 50 000 hommes, il considère que le groupe d'armée Centre a atteint ses premiers objectifs. De leur côté, les pertes russes s'élèvent à près d'un million de tués, blessés ou faits prisonniers cependant que 250 000 soldats soviétiques ont pu s'échapper des poches ou se replier. [LDG15-2011].

En novembre 1941, Jeanne Lejeau a presque 16 ans. Elle vit toujours à Limeray entre la propriété de Moncé ou son père René [Sylvain] travaille de temps en temps à l'entretien du jardin, des arbres et des serres, rue du Lavoir, pendant que sa maman Germaine s'occupe du foyer. Dans le village, les Allemands se font rares. Parfois ceux-ci débarquent chez quelques habitants du pays afin de s'approvisionner en nourriture ou chez des viticulteurs pour y acheter du vin. En règle générale, les gens du village, pendant leurs occupations quotidiennes s'arrangent pour ne pas rencontrer l'occupant.

Dès que Jeanne quitte les cours de couture de mademoiselle Marnais, avant de rentrer chez elle, elle passe son temps avec sa meilleure copine, Jeanine, avec quelques garçons du village. Jeanne ne pense pas trop à la guerre, elle espère, tout comme ses parents, que cette terrible épreuve ne durera pas encore trop longtemps. Pour la fin de l'année, elle espère avoir la visite de son cousin Pierre. Depuis que celui-ci habite à Angoulême, Jeanne se sent quelquefois seule. Même si le courrier fonctionne mal, afin de briser l'éloignement, Jeanne écrit à son cousin. 

A suivre...

Pascal Jubin-Un coquelicot au mois de mai©-18 novembre 2011©